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de lichtfield.

me pardonner : mais ils verront à quels excès peuvent entraîner les passions non réprimées. »

(Le cahier de Lindorf finissoit ici. Le but qu’il s’étoit proposé en le remettant à Caroline lui avoit fait ajouter la note qui suit.)


« Le comte, malgré qui j’écrivois ce que vous venez de lire, ne voulut pas même en entendre la lecture ; et pour le contenter, je fus obligé de lui dire que je l’avois brûlé ; mais je le conservois avec soin, et j’en rends grâces à la Providence.

» À présent, Caroline, vous connoissez tous les détails du premier de mes crimes.

» Je vais employer les momens qui me restent, à vous apprendre par quelle fatalité je fus entraîné à celui que je me reproche plus encore, et achever de vous faire connoître le seul homme digne de vous.

» Passez au second cahier, daté de Risberg. Je vais l’écrire sans interruption… Grand Dieu ! quelle pénible tâche !… Ô Caroline ! plaignez au moins le coupable, mais bien malheureux Lindorf. »


Caroline, le cœur oppressé, les yeux