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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 2, 1815.djvu/92

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caroline

la mort de mes parens venoit de me rendre maître d’une fortune considérable, et qui s’augmenta encore par la mort et l’héritage du commandeur de Risberg, mon oncle maternel. Il vivoit, comme un solitaire, dans la terre que j’habite à présent. Il n’avoit jamais voulu me recevoir chez lui pendant sa vie, et me laissa tous ses biens, sous la condition cependant de me marier dans le cours de l’année, et de faire porter le nom de Risberg à mon fils aîné.

» Cette condition me parut alors facile à remplir ; mes engagemens avec Matilde m’en assuroient la possibilité ; et peut-être même ce motif auroit-il pu contribuer à décider en ma faveur madame de Zastrow.

» Depuis lors, ah ! Caroline, combien je l’ai trouvée douce cette obligation de me marier dans le cours de cette année ! Combien, lorsque j’osai entrevoir le plus grand des bonheurs, je bénissois la mémoire de mon oncle !