Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 2, 1815.djvu/93

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
81
de lichtfield.

À présent, ah ! j’y renonce pour la vie à cette terre, à ces biens sur lesquels je n’ai plus aucun droit, et que demain je vais quitter pour jamais. Des biens ! en est-il, en peut-il être pour moi, après celui que je perds ? Non, jamais. Pardon, Caroline ; les vœux, les sermens d’un malheureux que vous devez oublier, peuvent-ils vous intéresser ? J’ajoute à mes crimes, en vous le renouvelant ce serment de vous adorer toujours, et le but de cet écrit est de les réparer.

» Décidé à ne plus demeurer à Ronebourg, qui me retraçoit des souvenirs trop déchirans, et qui d’ailleurs est trop éloigné de la capitale, je fus charmé de l’acquisition de Risberg, et je vins en prendre possession au commencement de cet été, peu de jours après la mort de mon oncle. Caroline, Caroline ! c’est ici où je vais avoir besoin de toutes mes forces pour continuer ce fatal écrit. Femme adorée,