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de lichtfield.

vingt-cinq ans, je répondis à ses avances, et nous finîmes par nous lier autant que la différence de nos âges pouvoit le permettre. Quoiqu’elle fît tout au monde pour me la faire oublier cette différence, et que je désirasse avec passion d’avoir une confidente, je n’avois point encore osé lui avouer le secret de mon cœur. Un air un peu décidé, suite de son éducation ; sa liaison intime avec ma tante, à qui elle faisoit une cour assidue ; l’amitié qu’elle témoignoit à M. de Zastrow : tout me faisoit craindre de trouver en elle un censeur de plus. Il me sembloit que je me serois plus volontiers confiée à son frère, dont l’âge étoit plus rapproché du mien, et que son caractère doux et sensible devoit rendre plus indulgent ; mais il étoit lié aussi avec M. de Zastrow. D’ailleurs, il paroissoit éviter les occasions d’être avec moi, plutôt que de les rechercher ; et, peu de temps après, il