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caroline

c’est votre charmante compatriote : est-ce que vous la connoissez ? Elle étoit bien jeune lorsqu’elle quitta Berlin. — Je connois beaucoup son frère, lui dis-je en éludant ainsi sa question. Le comte de Walstein est pour moi plus qu’un ami ; il est mon père, mon bienfaiteur, ce que j’ai de plus cher au monde. — Ô mon cher Lindorf, me dit Manteul en m’embrassant avec transport, s’il est vrai que vous soyez lié à ce point avec le frère de ma chère Matilde, je puis vous devoir mon bonheur. Elle m’a souvent protesté que ce frère auroit seul le droit de disposer d’elle. Vous lui parlerez pour moi ; vous le préviendrez en ma faveur ; dites-moi que vous le ferez. — N’en doutez pas, mon ami. Si Matilde trouve aussi son bonheur dans cette union, j’userai de tout le pouvoir que l’amitié me donne sur le comte pour l’engager à la former. Mais je croyois Matilde engagée avec le baron de Zastrow. — Ah ! c’est ce cruel engagement, ou plutôt ce pro-