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dans son porte-feuille ; jugez quelle dut être ma surprise.

« J’ignore si c’est au meilleur des amis, ou bien au plus dissimulé des hommes, que j’envoie les lettres que je viens de recevoir. M’en rapporter absolument à lui sur l’opinion que je dois avoir de lui-même, c’est lui prouver ce que je cherche à croire, malgré toutes les apparences… Quoi ! Lindorf, vous êtes l’amant de Matilde ! Vous êtes son amant aimé, l’époux de son choix, nommé par son frère, accepté par son cœur, celui auquel elle sacrifieroit sans balancer les hommages de l’univers ; et c’est d’elle que je l’apprends ! Ô Lindorf, quel pouvoit être le motif de cet inconcevable mystère ? Je ne puis vous croire coupable d’une lâche trahison. Non, Lindorf, je ne le crois pas ; mais j’ai droit d’exiger de vous de la confiance et de la sincérité… Je m’y