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de lichtfield.

mables à ceux des femmes : il faut bien que cela soit, puisque mon frère, le plus sage des hommes, change d’avis aussi, lui, sans qu’on sache pourquoi, et qu’il semble ne plus aimer sa sœur. Lindorf, cher Lindorf, tenez-moi lieu de ce frère qui m’abandonne. Il est trop loin pour que je puisse réclamer son amitié ; mais la vôtre, Lindorf, viendra sûrement à mon secours. Conseillez-moi ; dites-moi ce que je puis faire pour éviter un lien qui me fait horreur, pour me conserver… hélas ! à moi-même, si ce n’est plus à Lindorf, si tout ce qu’on me dit est vrai, si un nouvel objet… Mais ce n’est pas là ce que je vous demande ; je le saurai toujours assez, et cela ne changeroit rien à ma façon de penser, ni sur vous, ni sur M. de Zastrow, ni sur tous les hommes du monde. Jamais il n’y en aura qu’un seul pour moi ; je sais cela : qu’ai-je besoin d’en savoir davantage ? Dites--