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de lichtfield.

tarde d’arriver, et de serrer ces nœuds qui ne me laisseront plus rien à désirer.

Il lui raconta ensuite à son tour tout ce qui avoit précédé sa réunion avec Caroline. Lindorf frémit à l’idée du divorce qu’il avoit projeté. — Grand Dieu ! lui dit-il, et vous pouviez penser que j’accepterois un tel sacrifice, que je voudrois être heureux aux dépens de Walstein ? — Il s’agissoit du bonheur de Caroline ; devions-nous balancer à l’assurer ? La lettre que je vous écrivois, et qu’elle devoit vous remettre à votre arrivée, auroit levé tous vos scrupules. Votre amitié, votre délicatesse auroient cédé aux motifs les plus pressans, les plus décisifs. Non, Lindorf, mes mesures étoient bien prises ; et vous n’auriez pu résister. — Ne me demandez point ce que j’aurois fait, reprit Lindorf ; heureusement vous ne m’avez pas mis à cette dangereuse épreuve. J’aime mieux, je l’avoue, être votre frère : vous seul méritiez Caro-