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LE FRONT CONTRE LA VITRE

territoire, l’interprètent mieux que nous. Ici même, n’avons-nous pas les premières pages de Terres et Peuples du Canada d’Émile Miller, large vision, et si émouvante ; Sa Majesté le Pin, une belle chose dont le frère Marie-Victorin fait, chaque année, une introduction à son cours de botanique ; et la description éperdue de son royaume, la Minganie

La voie est entr’ouverte. Coins de pays, régions, plus vastes étendues, masses continentales, se précisent dans notre regard : Île d’Orléans, Haut Saint-Maurice, vallée du Saint-Laurent, alignements montagneux de l’est et de l’ouest, creusement de la plaine centrale, rebord laurentien. Du fameux « point de vue national » c’est, à n’en pas douter, une forme de salut.




La géographie range les phénomènes naturels comme on fait des bouquins dans une bibliothèque.

On aurait tort de négliger la géographie physique ; mais on aurait tort aussi de la réduire à la sécheresse des manuels. « Les Cantons de l’Est occupent la partie méridionale, dans la province, de la région des Appalaches ». Que va-t-on tirer de ce numéro 3 de la XXXVIIIième leçon ? Il faut des images, de belles images, des cartes, des reliefs, si possible, et — au moins pour ceux qui sont sur place — l’étude du terrain. Pour régénérer l’enseignement agricole, on proposa naguère au Conseil de l’Instruction publique d’installer dans les écoles rurales des armoires