où, dans des bocaux, des grains achèveraient de mourir. Palsambleu ! quand, aux portes de l’école, passe
Idéaliste impénitent dans un monde qui se croit pratique, je ne puis me tenir de rappeler un paragraphe de la préface que Jean Brunhes écrivit pour son cours élémentaire de géographie : « La géographie est, dans l’enseignement élémentaire, la discipline qui doit former par excellence les jeunes enfants à ce mode attentif de la vision qu’on appelle l’observation. Tout est à admirer, tout est du moins digne de remarque dans ce que la géographie nous invite à regarder : les mouvements pressés de l’eau courante comme la marche rapide des nuages ; le maintien élégant et presque solennel d’une ombellifère, toute droite dans la prairie ; l’élancement d’un pin, l’agitation bruissante d’un peuplier secoué par le vent, la nonchalance souple d’une branche de frêne, la tenue rigide d’une simple épine ; la discipline et le travail des abeilles d’une ruche ; le battement des ailes ou le vol plané d’un oiseau… »
Pour la seconde fois, je rencontre le poète :
S’asseoir tous deux au bord d’un flot qui passe,
Le voir passer ;
Tous deux, s’il glisse un nuage en l’espace,
Le voir glisser.
Alliance peu recommandable du poète au géographe ? Ce n’est pas mon avis. On n’enseigne bien les choses que si on en a saisi la poésie, qui est leur