Page:Montpetit - Au Service de la Tradition française, 1920.djvu/146

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nos aïeux, au milieu des bois francs, frapper de la crosse de leurs fusils les têtes incultes des Peaux Rouges !


Boum !
Boum, à la Ka Boum
À la Ka Wô Wô Wô !
Ching, à la Ka Ching
À la Ka Châ Châ Châ !


… « En vacances, dans les Laurentides.

« Minuit. Tout dort, et les hommes, et le lac, et les monts. Sur la terrasse de l’hôtel, accotées à la balustrade, deux ombres immobiles regardent avec ravissement les flots bleus où se réfléchit la lune ! Au firmament, les étoiles scintillent… Les ombres sont silencieuses : elles s’aiment. Émues, elles écoutent chanter, en leur âme, le poème divin de leur amour.

« Dans l’air pur, aromatisé par les hauts sapins, on entend parfois des bruissements d’ailes… Les ombres tressaillent d’ardeur, et dans une étreinte folle, d’une voix passionnée, l’une d’elles — tel Roméo dans les bras de Juliette — module doulcement :


Boum à la Ka Boum
À la Kazis Boum Ba !
Laval ! Laval ! Laval !
Rah ! Rah ! Rah !
Laval !


Que de choses on pourrait citer où la verve de Joseph Baril se donnait ainsi joyeux cours, depuis