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Pour le Fonds patriotique[1]



Excellence,[2]

Puis-je vraiment, en le modifiant un peu, rappeler ce vers, tiré de Cyrano de Bergerac qui fut, c’est son excuse, un pêcheur de lune malheureux et une âme généreuse :

Puisque la compagnie est, je crois, au complet,
Veuillez donc la présenter au duc, s’il-vous-plaît…

Pour la seconde fois, vos éminentes fonctions vous ont conduit parmi nous. Hier, vous visitiez l’Université Laval et nos maisons d’éducation ; aujourd’hui, c’est au cœur de la race que vous touchez. Notre Société nationale vous a accueilli avec des paroles où vous avez reconnu une pensée de cordiale bienvenue.

Ce peuple qui vous entoure et dont on vient d’exprimer le sentiment, qui vous accompagne d’esprit, qui vous sait au milieu de lui, on vous a sans doute dit qu’il est fier de ses origines et qu’il y voit un de ses titres de noblesse. Qui donc le lui reprocherait ? Les individus comme les nations ne gagnent rien à renier leur naissance.

  1. Discours prononcé au Monument national, le 9 février 1917.
  2. Duc de Devonshire, gouverneur général du Canada.