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Pour la Civilisation française[1]



Monsieur le Conseiller d’ambassade,[2]

Monsieur le président,


Vous connaissez la belle parole de Lacordaire ; « L’amour n’a qu’un mot et, en le redisant sans cesse, il ne se répète jamais ». Il en est ainsi de tous les sentiments qui naissent de l’amour, qui sont la richesse du cœur et qui expriment l’infini de l’espérance humaine. Bien souvent, dans cette salle — et tout à l’heure encore — le nom de la France a été acclamé par un auditoire ému et fidèle : et notre patriotisme, fait de souvenir et de loyauté, a redit comme un refrain, toujours joyeux et nouveau, ce vers d’une vieille chanson française qui traduit naïvement notre devise nationale :

Il y a longtemps que je t’aime.
Jamais je ne t’oublierai…

Porter un toast à l’Alliance française, c’est lever le vin de France en l’honneur de sa patrie d’origine, des clairs coteaux dont il nous apporte le reflet ;

  1. Discours prononcé au Ritz-Carlton, le 12 mars 1917, à l’occasion du quinzième anniversaire de l’Alliance française de Montréal
  2. M. Charles-Eudes Bonin, consul général de France.