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PARIS

hème ou de l’étranger qui boit, chante, danse et s’étourdit dans la nuit.

J’avais eu autrefois en main un plan d’ensemble qui portait en miniature la silhouette des principaux édifices distribués dans l’enceinte que forment les boulevards extérieurs. Je le savais par cœur et, aujourd’hui encore, il se reflète dans mes yeux comme une constellation. Au cours de mes flâneries je repérais tantôt le Louvre, tantôt le Panthéon, l’Opéra, le Sacré-Cœur, le Palais du Luxembourg, l’Obélisque, le Palais de justice et la Sainte-Chapelle, l’Arc de triomphe du Carrousel ; la petite silhouette grandissait dans la réalité et devenait le monument cherché. Cela amoindrissait un peu mes impressions, mais non la joie d’apercevoir les merveilles dont longtemps j’avais rêvé et qui font de Paris une ville de monuments.

Ces monuments, pour la plupart, s’épanouissent à l’aise car Paris est une ville aérée. Pas le vieux Paris, évidemment, où les immeubles se pressent, où les rues étroites et tortueuses s’entremêlent, mais le Paris des jar-