Page:Montpetit - Souvenirs tome I, 1944.djvu/88

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

87
PARIS

pour y rêver, le plus souvent à l’ombre du Sénat, au bruit de la Fontaine de Médicis ou sous le regard de pierre des Reines de France.

Plus loin, c’est Paris. L’autre, celui des boulevards et des grandes rues, plus bruyant, plus affairé, mais non plus gai que mon, que notre Quartier latin.

Nous fréquentions, au hasard de nos promenades, les cafés de la rive gauche, surtout la Taverne du Panthéon, et ceux de la rive droite : le Café de la Paix, le Café américain, le Café napolitain, ou d’autres, et les tavernes remuantes, qui s’échelonnaient du côté de la rue Montmartre.

C’était un moyen de nous distraire à peu de frais — un ou deux cafés-crème —, de sentir battre un aspect de Paris et, si curieux que cela paraisse, de repasser des notes de cours ou de préparer des examens. Nous y trouvions une douce chaleur, un éclairage agréablement disposé, et le va-et-vient des habitués. Nous distinguions des têtes connues : Tristan