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Page:Montreuil - La vengeance d’une morte.djvu/40

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contes et nouvelles

— « Ah vraiment, tu parleras ?… et ne crains-tu point que l’on pense que l’homme intègre, que tu prétends être, s’est tû bien longtemps ?… »

— « Que m’importe ! si Lucia échappe au malheur d’être ta femme. »

— « Et tu espères, sans doute, que pour payer ton beau dévouement, elle consentira à devenir la tienne… »

— « Voyons, Julien », reprit Pierre d’un ton conciliant, « ne me mets pas dans l’horrible nécessité de dénoncer mon frère ; promets-moi de ne plus revoir Lucia. »

— « Je regrette de te contrarier », répondit Julien, « mais ma détermination est prise ; j’aime Lucia et je l’épouserai ». Il souligna cette déclaration d’un éclat de rire insultant et tourna le dos.