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Page:Montreuil - La vengeance d’une morte.djvu/41

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un lourd secret

VIII

Deux heures plus tard, Pierre retourna chez Lucia, où il voulait devancer Julien. Mais celui-ci était déjà rendu, lorsqu’il arriva.

Les deux hommes échangèrent un regard rapide et plein de défi.

Pierre parla le premier : « Julien, j’avais espéré après notre conversation, que tu ne me mettrais pas dans la douloureuse nécessité de te dénoncer. »

Ce préambule avait étonné la Cantatrice, qui les regardait sans comprendre ce qui se passait entre ces deux hommes, qu’elle croyait étrangers l’un à l’autre.

— « Qu’est-ce qu’il y a donc ? » demanda-t-elle avec inquiétude.

Pierre voulut répondre, mais il n’en eut pas le temps : « Tais-toi, détestable fou », hurla Julien, en le poussant vers la porte. Mais Pierre se dégagea et revint vers Lucia, qui s’était dressée tremblante et pâle comme un marbre.