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un lourd secret

Vous ne sauriez pas comprendre ce que je souffris en cette minute ; le monde m’apparaissait sous un nouveau jour.

Lorsqu’on m’interrogea à l’enquête, je dis simplement que l’homme qui était entré dans ma chambre ne m’avait pas parlé et qu’il était masqué.

Cela était vrai, mais sur un si vague renseignement la police ne put retrouver le voleur, qui avait emporté une fortune.

Je conservai mon emploi à la banque et Julien continua quelque temps son existence modeste, à la campagne. Puis, un jour, malgré les supplications de notre mère, il décida de partir pour les États-Unis. Et je n’eus plus de ses nouvelles que par ma mère, à qui il écrivait fréquemment. Dans ses lettres, il ne mentionnait jamais mon nom et j’évitais de parler de lui.

Le lendemain du vol à la banque, on avait retrouvé dans le bois de Saint-Caprice, un homme assassiné. L’enquête