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Page:Montreuil - Les Rêves morts, 1927 (première édition).djvu/47

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Ah ! je porte le deuil de l’église moins fière,
Où je venais, jadis, seule et comme en secret,
Rêver, pleurer, peut-être, et dire une prière
Qui montait d’un cœur pur, vierge de tout regret.
Saintes illusions de la tendre jeunesse
Vous êtes dans la vie un beau temple mortel :
L’âme y suspend ses vœux, ses espoirs, sa tendresse
Et l’amour est le dieu qu’elle adore à l’autel.
Mais le temps sans pitié passe, ruine et brise
Et le temple et l’autel et l’idole au front d’or
Un penser douleureux au cœur se cicatrise
Et le rêve nouveau garde un nouveau trésor.
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Page quarante et une