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Page:Montreuil - Les Rêves morts, 1927 (première édition).djvu/8

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Dédié à l’Honorable Rodolphe Lemieux.
Entouré de grandes montagnes,
Est un beau lac, miroir géant,
Où le chasseur de nos campagnes,
S’en pitié, s’en va, mécréant,
Tuer le canard, l’alouette,
Le caribou, même l’élan,
Dont, quelquefois, la silhouette
Se mire encore au vaste étang.
La superbe nappe d’eau bleue,
Cachée au sein de la forêt,
Célèbre à plus d’une lieue,
Se révèle comme à regret.
Ses bords, tout fleuris de légendes,
Connurent des jours glorieux,
www

Quand les Indiens, marchant par bandes,
Vivaient au pays giboyeux,
Promenant l’orgueil de leur race
Sur le sol où de leurs aïeux
Ils conservaient partout la trace
Avec un soin religieux ;
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