Aller au contenu

Page:Moréas - Autant en emporte le vent, 1893.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

VII

UNE JEUNE FILLE PARLE

Les fenouils m’ont dit : Il t’aime si
Follement qu’il est à ta merci ;
Pour son revenir va t’apprêter.
— Les fenouils ne savent que flatter !
Dieu, ait pitié de mon âme !

Les pâquerettes m’ont dit : Pourquoi
Avoir remis ta foi dans sa foi.
Son cœur est tanné comme un soudard.
— Pâquerettes vous parlez trop tard !
Dieu, ait pitié de mon âme !