Page:Moréas - Iphigénie, 1910.djvu/21

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AGAMEMNON


ah ! Qu’une vie à la tienne pareille
est douce. L’homme obscur, que n’a pas ébloui
la gloire, vit heureux, ô vieillard, mais celui
qui cherche les honneurs est moins digne d’envie,
hélas !

LE VIEILLARD


mais n’est-ce point le plus beau de la vie ?
On le dit.

AGAMEMNON


on le dit : c’est qu’à la vérité
cela flatte d’abord ; mais, de cette beauté,
la base en est fragile et la chance diverse.
Tantôt c’est l’un des dieux, vieillard, qui nous
traverse
pour un soin négligé ; puis les opinions
sujettes à tourner et les dissensions