Page:Moréas - Iphigénie, 1910.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ô femme, ta présence ?
Dans la fatale Aulis, quoi ! Devais-tu venir ?
Hélas ! Tu ne sais pas quel hymen je prépare
a ton Iphigénie, ô fille de Tyndare !
Tu la verras bientôt embrasser mes genoux ;
j’entends, j’entends déjà les mots qu’elle profère :
tu veux donc me tuer, ô mon père, ô mon père !
Est-ce le dieu des morts qui sera mon époux ?
De mon Oreste aussi l’enfance encore tendre
saura trouver des cris que je crains de comprendre…
ô père misérable ! ô tourment ! ô douleur !
ô malheureuse mère, ô fille infortunée !
Détestable Pâris, Hélène forcenée,
de votre injuste amour je tire mon malheur !

LE CHŒUR


tel est le fier destin et telle est son audace !
Sous ces coups il abat
le plus superbe éclat,