Page:Moréas - Iphigénie, 1910.djvu/53

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et la félicité comme une ombre s’efface.

MÉNÉLAS


mon frère, laisse-moi toucher ta main.

AGAMEMNON


le sort,
je le vois, m’est contraire, et c’est toi le plus fort :
voici ma main.

MÉNÉLAS


ecoute, Agamemnon, mon frère :
par notre père Atrée et par Pélops aussi,
source de notre sang, je veux jurer ici
que je parle à présent d’une bouche sincère.
La pitié me saisit, et je plains tes malheurs ;
tu peux voir que mes yeux répondent à tes pleurs.
Aurais-je en vérité des droits, je te les quitte ;
a de nouveaux desseins ton intérêt m’invite.