Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/113

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GALATÉE

" oublie, ô Cyclope, sauve tes vœux
du réseaux gracieux
d’un regarder où tu te fis enclore.
Déjà, sous un chef verdissant la source bruit,
déjà l’églantier se colore,
déjà l’arbre sylvestre porte fruit.
Oh, pourquoi, Cyclope, en toi l’hiver encore
et que n’es-tu pressant les pis abondants
de la génisse profitable !
Vois les taureaux mêler leurs cornes, entends
bêler tes brebis à l’étable. "
vieux Mélibée, ainsi tu parles.

" les autans
soufflent malins aux tiges qui florissent,
maligne est la pluie aux épis qui mûrissent.