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Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/167

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L’ÉQUITABLE BALANCE




L’équitable balance a voué ma mollesse
Longtemps à l’Aquilon et les flots écumeux,
Lorsque je ne savais entendre la prêtresse
Criant : Énée, hélas ! tu tardes dans tes vœux.


Mais, pareil au Troyen, à présent je moissonne
Les prophétiques dons du feuillage écarté,
Et mon esprit prendra la charmante beauté
D’un éclatant soleil amorti par l’automne.