Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/178

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Si quelques-uns parmi les rivaux que tu nargues
sont de la race belliqueuse des loups,
le plus grand nombre est mal-rusé comme renardes !
Aussi de hardement prompt sois-tu et t’avise
d’un bouclier où la devise
montre les grands travaux d’Hercule
ou le cornu dragon illustre aux bords de Loire,
car il n’est honte nulle
à qui par bien gaber clame juste victoire !
Et le labeur est bon s’il se doit guerdonner
de la faveur de celle
par qui la lyre au thracien sonner
tirait les arbres après elle.
Jadis d’un triple tour l’olivier de la Grèce
et le laurier latin,
pour prix de ses vertus ont couronné sa tête,
mais c’est le lys français qu’elle attend de ta main.