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LA GLÈBE S’AMOLLIT




La glèbe s’amollit et cède au doux Zéphire :
             Jà l’alouette tirelire,
Et la source s’accorde aux tuyaux du pasteur.


             O printemps agréable,
Lorsque tu fleurissais au milieu de mon cœur,
Je n’avais pas souci du déclin des Pléiades.
Que tu reviennes or’ sur leur tige à requoi
Les roses odorer, et reverdir les arbres :
C’est le tardif safran qui seul s’ouvre pour moi.