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Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/237

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A ERNEST RAYNAUD

L’éther n’est pas toujours du zéphyr rafraîchi,
de violente ardeur l’été le brûle aussi,
l’hirondelle le quitte, et les plaintives grues,
compagnes du Notus, y ramènent les nues,
et l’aquilon cruel y sème les frimas ;
puis encor les saisons reviennent sur leurs pas.
Telle du mal au bien, de la joie à la peine,
passe la vie humaine.