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Page:Moréas - Trois Nouveaux Contes de la vieille France, 1921.djvu/57

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De La Vieille France

léopard lorsqu’il s’élance sur sa proie ; et s’il te cherche noise, mande tes nobles chevaliers et assiège-le là où il se fie le mieux ; et si tu viens à le prendre, qu’il n’espère point en ta miséricorde. De cette façon, personne ne dira qu’il n’y a en toi ni amitié à priser ni colère à redouter. Je te ferai connaître encore une autre chose dont tu pourras tirer profit dans ta vie : Ne fais jamais ton conseiller d’un flatteur sans foi : il trahirait aisément pour un salaire. Mais si un comte Guillaume, un loyal guerrier du sang d’Aimeri de Narbonne et de Bernard de Bradant, s’offre à te prêter main-forte, tu peux fort bien te fier en ses services.

Charles n’avait pas fini de parler que le comte Guillaume entre dans la