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Page:Moréas - Trois Nouveaux Contes de la vieille France, 1921.djvu/66

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Trois Nouveaux Contes

aujourd’hui orgueilleux et fier, à qui je mettrai sur la tête une couronne capable de lui faire descendre la cervelle jusqu’aux pieds.

Puis, accompagné de ses neveux seulement, il chevaucha d’un trait jusqu’à la principale porte de la ville.

Guillaume appelle le portier et lui parle ainsi par ruse, car il le croit féal des Normands :

— Ouvre la porte, ne nous ne retarde point. Nous venons donner aide au duc Richard et à son fils qui doit être couronné selon la volonté du peuple.

Mais le portier, qui avait gardé sa foi à son seigneur légitime, enrage en entendant ces paroles :

— Sainte Marie ! s’écrie-t-il, ô mon