Page:Morénas - Précis historique de la traite des noirs et de l'esclavage colonial, 1828.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
II
Préface.


pas connu la vérité. Il lui recommande de mieux s’assurer de l’exactitude des faits avant de les rendre publics , et il lui conseille , pour éviter de tomber dans l’erreur, d’avoir recours une autre fois aux documents des intéressés, c’est-à-dire au témoignage des colons coupables des injustices et des crimes dont cet honorable député du Loiret les accuse.

Un voyageur, zélé partisan de la traite, dit, en essayant de répondre à MM. Necker, de Saint-Lambert et Brissot : ce Ce ministre , qui n’a sans doute jamais été en Afrique, paraît douter que la différence des cheveux et de répiderme ait une influence réelle sur les facultés intellectuelles de l’homme, au point de rendre le Nègre peu différent d’un être sans intelligence. C’est tout comme, ajoute-t-il , si l’on montrait de l’étonnement de ce qu’une truffe noire n’a ni le même goût, ni les mêmes qualités qu’une truffe blanche, que l’on nomme pomme de terre. L’effet existe, peu nous importe la cause [1]

Une comparaison ne prouve jamais rien,

  1. Voyez l'Afrique et le Peuple africain, par L’Amiral. Paris, 1789, in-8°, p. 387, note 2.