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Page:Moréri - Grand dictionnaire historique, 1716 - vol. 1.djvu/27

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ailleurs ; & l’on a corrigé une plaiſante faute, dans l’Article de C. Meliſſe Affranchi de Mecenas. Suetone dans ſon Traité des illuſtres Grammairiens (& non Orateurs, comme dit nôtre Auteur) avoit dit de lui : focit & novum genus Togatorum, inſcripſitque Trabeatas. Le Sr. Moreri avoit traduit : il inventa cette ſorte de robes qu’on appelloit trabeatæ. Après cela, l’Auteur de la vie de nôtre Prêtre Provençal n’avoit-il pas bonne grace de dire qu’il entendoit parfaitement les Langues ſavantes ?

Il avoit écrit Meſemedes, au lieu de Meſomedes, qu’on a remis dans l’ordre Alphabetique, & corrigé. En parlant du miracle arrivé dans le Cadran d’Achaz, du tems d’Ezechias, il dit que Merodac Baladan envoya des Ambaſſadeurs à ce Roi de Juda, pour s’informer plus particuliérement du prodige qui venoit d’arriver, & qui, ajoûte nôtre Prédicateur Romaneſque, avoit été obſervé par tous les Savans de Chaldée. Ce fut un miracle particulier, qu’on ne vit qu’à Jeruſalem, ſur quoi l’on peut conſulter les Interpretes. Il avoit encore dit que l’ombre rétrogada dans l’eſcalier, que S. Jerôme appelle l’Horloge d’Achaz, mais on s’eſt contenté de mettre l’Horloge d’Achaz, ne s’agiſſant point ici d’eſcalier.

Dans le mot de Meuſe, il y avoit Iſlemont, pour Yſſelmonde ; dans celui de Middelbourg, Ramué, pour Rammekens, outre pluſieurs fautes moins conſiderables ; un peu plus bas on liſoit Mideſex pour Middelſex ; & dans l’Article des Myrmidons, Ulyſſe pour Achille.

Mire, comme met l’Auteur, ou plûtôt Miro, n’étoit pas mere d’Homere le Tragique, mais ſa fille, comme on l’a mis, & de plus femme d’Andromachus, ſurnommé le Philologue.

Anacharſis, ſelon Diogene Laërce, ne conſulta pas l’Oracle, pour ſavoir qui étoit le plus ſage homme de la Grece ? mais qui étoit plus ſage que lui, & l’Oracle répondit que c’étoit Myſon.

Un peu plus bas, on trouvoit Mythridate, & Mytridate, pour Mithridate ; Antozace, dans Mitreus, pour Autobezace, & dans Mneſalces Siclon pour Sicyone. Il y avoit, ou de Siclon, au lieu de près de Sicyone.

En parlant du celebre Molina, Jeſuite Eſpagnol, on a ôté cet éloge, que l’Auteur prodigue à toutes ſortes d’Eccleſiaſtiques : ſa grande doctrine étoit ſoûtenue par une pieté ſolide, par une ſoumſſion très-exacte, & par un merveilleux deſintereſſement. Il avoit, ajoûte-t-il, un très-grand éloignement pour toutes ſortes de ſingularitez. Les Thomiſtes ne conviendroient pas de ce dernier Chef ; & ſi la Congrégation de Auxiliis eût été conclue par une Bulle, l’Inquiſition n’en ſeroit pas non plus tombée d’accord. Ainſi au lieu de ces éloges, ou faux, ou trop vagues, on a ajoûté une periode à la fin de cet Article, laquelle renferme quelque choſe de plus veritable & de plus particulier.

On pourra voir ce que l’on dit ſur les Articles de Nabuchodonoſor, Roi de Ninive, Naples, Navirate, Naumachius, Nazaréens, Nembrod, Nekir, Neptune, Nicolas de Damas, Ninive, Ninus, Niobé, Nomades, Novat, Numidie, Nuba & Nymphes.

Sur Nemeſis, au lieu qu’il y avoit que c’étoit une Divinité, qui avoit ſoin de vanger les vices & de récompenſer les vertus, ce qui eſt trop vague, & appartient également à tous les Dieux ; on a mis, qui avoit ſoin de vanger les crimes, que la juſtice humaine laiſſoit impunis.

L’Auteur avoit dit que Ciceron écrivant à Dolabella, diſoit que Curtius Nicias avoit été juge entre Vicias & Vidrus. Ciceron ne dit point cela ; & il y a deux fautes dans ces noms, comme on le verra par la correction que l’on a faite. On a auſſi réformé l’Article de Nicodeme.

Le Sr. Moreri avoit écrit deux fois Nymphidore, pour Nymphodore ; & ce mot, qui étoit à cauſe de cela hors de ſa place, y a été remis.

On a fait des remarques & des additions que l’on reconnoîtra, ſur Oaſis, Ochin, Origene, Orion, Oſiris, Oſius, Orphée, & Oſiander.

On a corrigé dans l’Article d’ Oaſis Olimpidore pour Olympiodore, Obededon pour Obededom, dans Obſequens, aſteriſmes, pour aſteriſques ; Caſtilions, pour Chatillon, ou Caſtation dans Ochin ; Hirée pour Hyriée, dans Orion.

Outre pluſieurs corrections, que l’on a faites dans ce que l’Auteur dit d’Origene, & que l’on ne peut pas rapporter par le menu ; il avoit mis que M. Huet a publié les Ouvrages Grecs d’Origene traduits en Latin. Ils ont été, diſoit-il, imprimez à Rouen en 1668. & puis à Londres ſous ce titre : Origenis opera omnia, quotquot Græcè reperiri potuerunt &c. Le titre eſt mal rapporté, & il eſt faux que les Commentaires d’Origene ayent été depuis imprimez à Londres, entre l’année 1668. & l’an 1693. que l’on écrit ceci. On verra ce qui en eſt dans cette Edition, où l’on a auſſi ajoûté ce qui eſt dit du livre de l’Oraiſon. Mais le Correcteur avoit mis en cet endroit Fiol, au lieu de Fell.

Pour ſavoir ce qu’on a ajoûté de plus confiderable aux mots, qui commencent par P. on n’a qu’à voir Pappenheim, Paropamiſe, Pavillon, S. Paul, Payens, Pearſon, Pegaſe, Pelage, Philiſtion, Philon, Phlegon, Prédeſtinatiens, Priape, Priſcillien, &c.

L’Auteur diſoit de Papias ou Pappus d’Alexandrie, qu’il fut diſciple du Philoſophe Theon & qu’il publia une deſcription de la terre, & un traité des fleuves de Libye. On a reformé cet Article ſur Suidas, & ſur ce qu’en dit Voſſius.

On a auſſi preſque refait l’Article des Paralipomenes, où l’Auteur, ſelon ſon grand ſavoir dans les Ecritures, diſoit qu’ils contiennent ce qui eſt omis ou traité peu à fonds, dans les autres livres hiſtoriques de l’Ecriture. On a auſſi ajoûté ce qu’il y a touchant l’Auteur de ces Livres.

Le Sr. Moreri, en parlant des coutumes des Perſes, diſoit : Ils boivent avec le Tabac une certaine eau noire, qu’ils appellent Cahuwa, faite d’un fruit qu’on leur apporte d’Egypte. C’eſt proprement du Caffé. On a mis ſans tant de détour, qu’ils boivent du Caffé en fumant. Il diſoit, dans l’Article du Gouvernement des Perſes, qu’ils furent ſoûmis à Alexandre le Grand, aux Grecs & aux Romains, au lieu de quoi on a mis : & à ſes ſucceſſeurs, la Perſe n’ayant jamais obéï aux Romains.

Dans l’Article de Theodore Petreius, il y avoit Souvol pour Zwol ; & dans Suffride Petri Leouvarden, pour Leeuwarden.

L’Auteur avoit dit de Petus ; Neron le fit condamner à mort, & (le Correcteur avoit oublié en, & apparemment quelque autre choſe) ſa perſonne il détruiſit la vertu même, pour me ſervir des termes du même Auteur &c. Il veut dire de Tacite, mais il n’eſt point cité auparavant, ce qui fait croire qu’il y a quelque omiſſion. Le nom de cet Hiſtorien ſe trouvoit un peu plus bas, dans un lieu, où il ne devoit pas être : La liberté de Tacite (pour de Thraſea) rompit le ſilence &c. On a auſſi ajoûté la qualité de Senateur, au commencement de l’Article.

Sur Peutinger, l’Auteur avoit dit qu’il laiſſa une Carte des Provinces, ce qui ne ſignifie rien en cet endroit-là. On verra dans cette Edition ce qu’il a voulu dire.

Le