ZŒ. ZOF. ZOH. ZOI. ZON. ZOO.
la mine, abandonna toute la conduite du gouvernement à fon frère Jean qui âvoit de l’efprit, & qui profitant de l’avantage, que luidonnoit cet indigne Empereur, ménagea fi bien la tbibleffe, qu’il l’obligea de fe faire Moine, & renferaia enfuite l’impudique Zoé dans un Monaftere, où elle mourut vers l’an 1052. âgée de 70. ans. * Cedren. Zonar. ZŒST’, que d’autres appellent Soeft, Ville d’Allemagne, alTez confiderable dans la Wettphalie & une des Anfeatiques Weltplialiques, à fept lieues de Munfler. Elle eft recommandable, pour la peinture, qu’on y cultive beaucoup, Se pour les grands Peintres qu’elle a eus de tems en tems. * Script. Gcrm.
ZOFALA, ou Sof.ila, Royaume de la Cafreric, en Afrique, fur h côte de h Mer d’Ethiopie, vers le Zanguebar.entre les bras du fleuve de Zambeze, qui y fait plulieurs Ides. C’étoit autrefois une partie de l’Empire de Monomotapa. La Ville capitale, qui aie même nom, ell lituée dans une ifle, fur la rivière de Cuama qui eft un des bras du Zambeze. Elle appartient aux Portugais, qui y bâtirent’en 1560. une ForterefTe confiderable. Ce Fort eft très-avantageux aux Portugais, pour la retraite des Indes, & pour affuver le négoce avec les Cafres de ces quartiers, qui leur viennent trafiquer de l’ivoire, de l’ambre gris, de l’or, 8t des Efclaves, contre de la quincaillerie, des foyes, & des draps de Cambaie. Il y a d’ordinaire un Fadeur Portugais, qui a foin de faire travailler aux Mines de Manica, de Buro, &c. qui font vers le Midi d’oii il tiré quantité d’or. Ce Fort dépend du Gouvernement de Mozambique, quoi que l’on eftime qu’il en foit éloigné de prèsdcfixvingts licucs. Le Roi de Sofâla eft tributaire des Portugais. * J. Barros. Daviti, de V Afrique.
ZOFINGEN.Ville de l’Argaw en Suiffe, dans le Canton de Berne, eft très-ancienne, comme il paroît par le pouvoir que l’Empereur Charles le Gros lui donna de battre monnoye. Il paroît aufli qu’elle a appartenu autrefois aux Comtes de Spitzberg, qui avoient proche de là une Citadelle, parce que cette Ville porte encore leurs armes. Elle a eu enfuite plufîeurs Privilèges, qui lui ont été confervez, lors même qu’elle s’eft mife fous la protedlion de l’Empereur Rodolphe I. l’an 1285. mriis fon fils Albert l’ayant affiegée en 1195. la.foûmit entièrement à fon obéiffance. Elle fut toute brûlée en 1396. à l’exception d’une raaifon ; mais, après avoir été reparée, elle obtint de nouveaux Privilèges des Princes de la Maifon d’Autriche. Elle a pafle depuis en 1415. avec tout lePïïs d’Argavi ?, dans la puiflance des Bernois, ou habilans du Canton de Berne, aufquels elle appartient encore aujourd’hui, confervant néanmoinsfes exemptions. * ilm^i, l.l.de Argovia jC.-i, -^. Jof. Simler, Vefcript. Helvet. SVP.
ZOHAR, qui fignifie en Hébreu ffkndeur, eft le nom d’un Livre qui eft d’une grande vénération chez les Juifs, & qu’ils eftiment très-ancien. Il contient des explications Cabaliftiques fur les Livres de Mo’ife.lefquelles ne confiftent afléz fouvent qu’en des jeux de lettres & de nombres, 8c en des contes faits à plaifir. 11 y a auflî quelque chofe qui approche des idées des Pythagoriciens & des Platoniciens. Guillaume Poftel a appuyé une partie de fes rêveries lur ce Livre, 8c il eft étonnant que des Chrétiens fe foient donné la peine de le traduire en Latui. On en voit deux fcditions, dont l’une eft de Crémone, 8 ? l’autre de Mantouë, outre celle d’Allemagne, en 1680. 11 fe trouve de faux Zohars tnanufcrits. les Juifs ayant donné quelques ouvrages fous ce nom fameux, pour impoferà leurs Leéleurs. On a encore impriméun petit Zohar qui fert comme de fupplément au grand Zohar. Jean Buxtorf le Père a crû que les points voyelles étoientfort anciens chez les Juifs, parce qu’il en etoit fait mention dans ce Livre, auquel les Juifs donnent une grande antiquité, mais ils fe trompent. * Richard Simon. ZOI LE, Patriarche d’Alexandrie dans le VI. Siècle, après la dépofition de Paul Moine de Tabcnnes. 11 étoit Orthodoxe 8c l’Empereur Anaftafe le dépofaàla follicitation de Théodore Evêque de Cefarée Chef des Acéphales, 8c ennemi du Concile de Chalcedoine, mettant à fa place Apollinaire ami du même Théodore, 8c qui n’étoit pas moins attaché que luià la fadlion des Acéphales. *Baronius, < » ». 537. » k ? w. ly. ZOILE, Rhéteur, vivoit du tems de Ptolomée Piiiladelfhe. On a dit quil étoit d’Ephefe, mais il eft fur que le lieu defa nailTance étoit Amphipolis Ville de Thrace, à laquelle les Grecs ont donné le nom de Chriftopolis, 8c aujourd’hui les Turcs lui dSnnent celui d’Amboli. Pour établir fa réputation, il critiqua les vers d’Homère, & il écrivit contre Platon 8c Ifocrate. C’eft de lui qu’on nomme 2oi/ei tous ceux qui fe mêlent de critique 8c de cenfure injurieufe. Les Auteurs parlent diverfement de fa mort. * Elien, li. 1 1. lar. Hift. Vitruve, / » Praf. li. 7. Voflâus, //’. I. de Hift. Grac. c. 16. Ovide, lib. i. de remed. Amor. ZONARE (Jean) Hiftorien Grec, vivoit dans le Xil. Siècle, vers l’an II 10. Il avoit eu des emplois confiderables dans la Cour des Empereurs de ConftantinopIe ; 8c enfuite il prit l’habit de Moine deS.Balile. llcompofa des Annales en III. Volumes, que nous avons traduites de Grec en Latin par Jérôme Wolfius, 8c imprimées à Bâle en 1557. Ils ont été inferez depuis dans le corps de l’Hiftoire Byzantine, de l’Edition du Louvre. Le I. Volume comprend les affaires des Juifs depuis le commencement du Monde jufqu’à la prifedejerufakm. Le II. traite des affaires des Romains, depuis la fondation de cette Ville jufqu’au tems de Conftantin le Grand ; Et le III. depuis cet Empereur, jul’qu’à la mort d’Alexis Comnene en iiiS.Zonare a auffilaifle des Commentaires fur les Canons des Apôtres 8c des Conciles Œcuméniques ? >t. Provinciaux ; 8c fept ou huit autres divers Traitez que nous avons dans la Bibliothèque des Pères. * Bellarmin, Je 5o-ï/i/. È’cci. Poflevin.i » Appar. Gefner, m Sibl. VolEus, de Hifl. Grue. li. 1. c. 27. ZOOlATRïE, culte que les Payens rendoient aux Animaux. Ce nom eft compoféde ^ào<> animal, & XctT^iU culte divin. Cette fuperftition étoit fort commune autrefois parmi les Egyptiens, 8c l’eft encore à préfent dans les Indes. Elle eft venue de la Créance de h Metempfycofe ou tranfmigration des âmes dans d’autres corps. Ainfi les Egyptiens difoient que l’ame d’Ofiris étoit paffée dans le corps d’un Taureau. * Voffius, de Origine cy frogr. Idol. S UP. ZOONUS ( Guillaume) Anglois, étoit Dofteur en Droit 8c Profeffeur Roval à Cambridge. Mais voyant que l’Angleterre étoit infedée de l’Hérefie, il fe retira en Flandre, & enfeigna le Droit Civil ZOP. ZOR. ZOS.
à Louvain, il alla enfuite à Cologne, d’ovi après y avoir demeuré longtems il pailaen Italie. où le l’ape connut fon mérite, 8c lefitjuged’unc Ville ou il mourut environ l’an 1571. pendant qu’Elizabeth rcgnoit en Angleterre. II a laiflé un livre de fes Lettres.* Pitfeus, de llluft. Ami. Script. ^ ^
ZOPHYRE ou ZopYnus, fils de Megabyze, 8c Courtifan de Darms fils d’Hyftafpes, 8c Roi de Perfe. 11 s’eft rendu illuftre, par l’action qu’il fît pour foûmettre la Ville de Babylone, que Darius tenoit alliegée depuis long-tems. Zopyre voyant l’opiniâtreté des affiegez s’avifa pour les gagner, d’un ftratagême.qui lui réuflit. Il fe coupa le jier N les oreilles, U le prcfema en cet état aux Babyloniens, qui le reçurent, efperant qu’il fe vengeroit d’un fi cruel traitement qu’il feignoit avoir reçu de Darius. Il fit enfuite trois forties, de la manière qu’il avoit concertée avec Darius, où il eut toujours l’avantage, ce qui porta les Babyloniens à lui confier entièrement la Ville, dont il ouvrit les portes a Darius. après un fiege de 20. mois. * Hérodote, //. 3. Juftin, / ;’. i. ZOt’YRE de Byzance, Hiftorien Grec, cité par Plutarque. C’eft peut-être le même allégué dans la Vie de Thucydide. Ilyaauffieuuii Zopyre d’Heraclée, 8c un Orateur. * Voffius, û’ « Hift. Gnc. ZOPYRE, certain Phyfionomifte, lequel ayant afluré que Socrate étoit un homme débauché, comme chacun fe moquoit de lui, Socrate les reprit, reconnoiffant la vérité de fa Science 8c confeflant que Ion inclination l’auroit porté à la débauche, fi par l’étude de la Philofophie il n’eût corrigé fon naturel. * Diog. Laërt. [Il y a eu un Zopyre précepteur d’AIcibiade, dont parlent Platon U Plutarque.] ZOPYRION, habile Grammairien, qui fit un Diaion. ; ire Grec depuis Alpha jufqu’à Delta inclufivement. C’eft celui qu’on voit au commencement du Lexicon de Suidas, qui l’a copié.’Jofeph, / « ., mApion. Voflius. de Bift. Gr£C.
ZOROANDA eft un lieu dans le mont Taurus, fur les confins de l’Arménie, & de la Mefopotainie, ou du Diarbek. C’eft en cet endroit que le Tigre fe cache fous terre, commeleGuadianaenEfpagne, 8c fé montre enfuite quelques lieues au delà. * Pline.
ZOROASTER, Roi de la Badfriane, fut vaincu par Semiramis. On le croit différent d’un autre de ce nom.qu’on fait N’agicien,
? i dont le nom {%xà.ïe.Afire vivant. Il étoit excellent Aftrologûe.*Eufebe.
i » Pmp.Evang. PHne, li. 30. c. i. Samuel Bochart, GM^r.yâcr* ». Suidas, Naudé, Apel. des Grands Hommes acufez de magie.
ZOROASTRE, célèbre Astrologue, s’aquit par le moyen de ses prédictions l’empire des Bactriens, du tems de Ninus Roi des Assyriens. Lors qu’il fut vaincu par Semiramis, on dit qu’il souhaita d’être consumé par le feu du Ciel, & qu’il avertit les Assyriens de garder soigneusement ses cendres, parce que leur conservation seroit la marque de la durée de leur Empire. Ces Peuples reçurent cet avis comme un Oracle, & Zoroaftre ayant été foudroyé, ils eurent un très-grand soin de ses cendres, qu’ils conserverent jusques à la destruction de leur Empire. * Suidas. [Comme il y a eu plusieurs Zoroastres & que le tems ausquels ils ont vécu ne sont pas assez connus, on les a confondus les uns avec les autres. Voyez Th.Stanleii Philos. Orient. lib. i. f. i. i. & 3. Les Persans d’aujourd’hui, sectateurs de Zoroastre, & les Mahometans même le nomment Zerduscht & prétendent qu’il n’y en a eu qu’un, qui a vécu du tems de Darius Hystaspide. Voyez touchant sa vie & sa doctrine l’Histoire de la Religion des Anciens Persans, tirée des Orientaux, par Thomas Hyde.]
ZOROBABEL, de la Maifon des Rois de Juda, étoit fils de Salathiel. Après la captivité des Juifs il fut Chef de ceux qui retournèrent en Judée, fous Cyrus, 8^ commença à rebâtir le "Temple. Les Samaritains empêchèrent cet Ouvrage, qui ne s’acheva que fous Darius Hyftafpes. Zorobabel étoit connu de ce Prince, il vint à la Cour èi obtint tout ce qu’il voulut pour le bâtiment du Temple, qui fut achevé quarante ans après ; 8c la Dédicace s’en fit folcmnellerrent vers l’an trois mil cinq cens quarante du Monde. On ne fait pas quand Zorobabel mourut. 11 eft différent d’un autre, fils de Phadaia. * Jofeph, //. 1 1. Ant. Torniel, A. M. 3472. num-^. 3503. ». i. 3532. « « w. 4.
ZOROYS, femme de Mahomet Boabdelin, dernier Roi des Maures de Grenade. Voyant fon mari, 8c les principaux Officiers defa Cour, qui faifoient éclater leurs gemiflémens 8c leurs plainte », pendant qu’on leur crevoit les yeux, par ordre de Ferdinand d’Arragon, elle leur dit, Pleurez, cornme des femmes, puis que vous n’avez pas J~â combattre comme des hommes. * Pet. Maath— Hift. Henr. 4.
ZOSIME, Pape, Grec de Nation, fucceda à Innocent Lie 19. Août 417. Celeftius, hérétique, compagnon de Pelage, lui fit goûter fa do(5Irine ; de forte que ce tape approuva un de fes Livres, 8c le reçût comme orthodoxe. Mais ayant été détrompé, par les Evêques d’Afrique, condamna ces deux hérétiques. Il mourut le 26. Décembre 418. après un an, quatre mois &z fept jours de Pontificat. Nous avons diverfes Epîtres qui lui font attribuées. Zofime donna permifiîon de bénir le Cierge Pafcha !, dans les ParoifTes particulières ; cette cérémonie ne fe faifant auparavant que dans les Eglifes Cathédrales. * Anaftafe, / » Zoftm. Baronius, in Annal. Louis Jacob, Bibl. Fontif. ZOSIME, Evêque de Naples, obtint cette dignité, par les Brigues d’Urface 8c de Valens, tous deux Evêques de la Baffe Pannonie, qui avoient fait cxclurre Maxime, pour n’avoir pas voulu foufcrirele Conciliabule de Rimini en 359. Mais pour punition, Dieu voulut que toutes les fois qu’il entreprenoit de faire les fondions Epifcopales, fa langue lui fortoit delà bouche jufqu’à la racine 8c devenoit paralytique. Ce châtiment l’ayant fait rentrer en lui-même, il.abandonna le Siège qu’il occupoit injuftemcnt. *’Baronius.
ZOSIME, Hiftorien Grec, Comte 8c Avocat du Fifc, vivoit du tems de Theodofe / « ^ « « « e. Il écrivit une Hilfôirc des Empereurs en VI. Livres. Le I. qui comprend la fuite de ces Princes depuis Augufte jufques à Probus, 8c qui alloit autrefois jufques à Diocletien, eft extrêmement abrégé. Les cinq autres font plus étendus. fur tout au tems de Theodofe le Grand éi de fes enfans. II ne palfe pas le fécond fiege qu’Alaric mit devant la Ville de Rome ; il eft vrai que nous n’avons que le commencement du 6, Livre, la fin nefe trouvant plus. Sigonius foùtient que Zofime avoit fait un 7. Livre : Mais c’eft contre Icfentimest