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Revenu à Bafle en 1593,1 ! fut aggrégé au collège des médecins, Se reçut le degré de docteur. Le professeur en grec étant mort, il lui succéda, Se expliqua Homère dans ses leçons. Il étoit fort versé dans les écrits des anciens médecins & dans la chymie, &donnoit dans fa maison des leçons de médecine. Ilavoit étudié la chymie fous Guillaume Arragofe, qui fut médecin de trois rois de France Se de l’empereur Maximilien, Se qui fit Zwinger héritier de ses biens. Zwinger mourut de la pelle le 1 1 de septembre 1610, âgé de quarante-un ans. Il a augmenté & poli le Theatrum vit& human& de Zwinger son père, & il a publié les ouvrages suivans : Examen des principes chymiques félon Galien, Hippocrate, Se les autres médecins Arabes Se Grecs ; Le grand étymologique grec ; Commentaire sur le livre de Galien des définitions de médecine ; Catéchifme de la religion chrétienne, &c Analyfe des épures de saint Paul. Ces ouvrages font en latin. * Freheri Theatrum, Sec.

ZWINGER (Théodore) fils du précédent J né le ii de novembre 1 597, fut maître- ès-arts en 161 3. Il eut d’abord du goût pour la médecine j mais après être revenu d’une grande maladie, il se détermina à la théologie. Il étudia le grec & l’hébreu avec foin, Se en 16 17 il alla à" Heidelberg, où il soutint des thèses publiques le 5 de juillet fous Henri Alting. Le sujet fut j An eleclionis nqflrœ. decretum nitatur fide pr&visâ. Paflant ensuite par Spire, Wormes, May ence > Cologne Se Wefel, il fit un voyage dans les Pays-Bas &c en Angleterre. Etant à Londres, il préfenra fa thèfe à Marc-Antoine de Dominis, qui lui promit son crédit : mais avant que de voir l’effet de cette promené, Zwinger alla à Paris, où il se lia avec Pierre Dumoulin, Samuel Durand Se Jean Meftrezat. De Paris il alla à Genève par la Bourgogne, & revint à Balle le 19 de novembre 1 617. Le 10 de janvier 16 20, il fut nommé archidiacre de la cathédrale de Bafle. Il se maria en 161.1 mais étant devenu veuf peu après, il épousa en 1616 la fille de Jean Buxtorf le père. En 1617 il fut fait pasteur de S. Théodore, & en 162.9 il eut occasion d’allier ces fondions avec celles de médecin durant la perte qui affligea la ville de Bafle. Au mois de novembre de la même année, il fut nommé antijîes de l’église de Bafle, & le 30 de novembre 16 30 il prit lédegré de docteur en théologie. Ce fut lui qui en 1 641, introduisit dans l’église de Bafle l’usage du pain ordinaire dans l’Eucharistie avec la fraction du pain. Ayant fait une chute peu de temps après, il en mourut le z6 de novembre 1654, âgé de cinquante- sept ans. Il est auteur d’un commentaire analytique sur l’épure de S. Paul aux Romains ; d’un commentaire sur les pseaumes j d’un fîftème de doctrine rangé par tables ; d’un écrit sur l’Eucharistie j d’un autre sur le libre arbitre d’un recueil d’exorcisations théologiques le tout en latin.* Mémoires du temps. Le théâtre de Fréher, Sec.

ZWINGER (Jean) fils du précédent 3 né à Bafle le t6 août 1634, a P f és avoir pris le degré de maîtreès-arts, s’appliqua à la théologie, ik fut reçu miniftre en 1654. Après la mort de son père, il accepta la charge de pasteur de l’église allemande de Genève. Il voyagea ensuite en Allemagne, en Hollande Se en Frife ; Se de retour dans fa patrie en 1 65 6, il fut élu professeur en grec le zo d’octobre, jour de son retour à Bafle. Il fut ensuite nommé bibliothécaire, Se il arrangea avec beaucoup de travail les livres qui lui étoient confiés, Se en fit un catalogue en plusieurs gros volumes in-folio. En 1665, il prit le degré de docteur en théologie, & fut nommé professeur en cette faculté. Il a été en relation particulière avec Samuel Defmarets, François Spanheim, Jean-Louis Fabricius, Muller, François Turrerin, Se plusieurs autres théologiens qui étoient Protestans comme lui. U mourut au mois de février 1696. On a de lui un

traité latin touchant la fête du corps de J. C. dite la Fête-Dieu j un autre De rege Salomone peccante j un grand nombre de dissertations philosophiques & théologiques, Se des harangues. Jean Rodolphe Weftein a prononcé en latin son oraison funèbre, qu’il faut consulter. * Voyey^ aussi les vies des théologiens par Melchior Adam.

ZWINGER (Théodore) fils du précédent, né 1 Bafle le 16 d’août 1658, fit fa philosophie dans fa patrie, y fut reçu maître- ès-arts } Se s’étant déterminé à la médecine, il l’étudia, sur-tout à Bafle & à Schaffoufe. Il reçut le degré de docteur en cette faculté en i<j8o. Il parcourut ensuite quelques - unes des principales villes de la France, Se revint par Strasbourg dans fa patrie, où en 1 68 3 il fut fait professeur. d’éloquence, en 1687 professeur de physique, Se en 1703, professeur de médecine. Il fut médecin de plusieurs princes, comme du duc de Wirtemberg, du margrave de Bade-Dourlach, du chapitre des chanoines de Dellemont ; de l’abbé Se de l’abbaye de Beinwel Se de Notre-Dame de la Pierre. En 1694, il fit un voyage par le Tirol Se la Bavière à Vienne en Autriche, où il eut plusieurs conférences avec l’empereur Léopold I. En 1700, les curateurs de l’académie de Leyde lui offrirent une chaire de professeur en médecine, avec des appointemens considérables ; & en 1703, Frédéric I, roi de Prude, lui offrit la charge de son médecin : mais Zwinger préféra fa patrie à tous ces avantages, Se à ceux que le landgrave de Herte-CafTel lui présenta encore en 17 10. Il fie cependant un voyage en Pruffe, où il fut bien reçu de Frédéric : mais il n’y fit pas un long séjour. II mourut au mois d’avril 1714. On a de lui des recherches sur l’aimant j un recueil de dissertations de médecine ; le théâtre de la pratique médicinale j un théâtre botanique j un Dictionaire latin & allemand ; une physique expérimentale j diverses differrations de médecine Se de philosophie ; un abrégé de la médecine d’Ermuller j un traité des maladies des enfans» &c. Ces ouvrages font en latin. Il a laifle plusieurs ; en sans, dont un étoit en 1733, professeur en médecine.

ZWINGER (Jean-Rodolphe) frère du précédent » naquit aussi à Bafle le 1 x septembre . Il fut fait ministre en 1680, Se après quelque séjour à Zurich Se à Genève, il accepta la place de ministre au régiment Suifle de Stuppa en France. Revenu dans fa patrie, on le fit pasteur en 1 690, de la petite ville de Liechftal dans le canton de Bafle. En 1700, il fut pasteur de sainte Elisabeth à Bafle même j Se après la mort de Pierre Werenfels, il fut élu antijîes des églises de ce canton, & professeur en théologie, dont il prit le degré de docteur. Il étoit fort versé dans l’histoire j Se assez habile théologien, mais très-prévenu en faveur des opinions de fa secte. Il mourut au mois de novembre 1708. Outre quelques thèses & fermons, l’on a de lui un traité allemand intitulé : VEfpoir d’Ifrad. Il a laifle un fils nommé André, diacre de l’église de S. Léonard à Bafle. Jérôme Burchard qui a eu après Jean-Rodolphe Zwinger la place d’an tif tes, a prononcé en latin son oraison funèbre, qu’il faut consulter, Sec.

ZWINGER (Jean- Jacques) docteur en philosophie Se en médecine, naquit à Zurich le 11 du mois d’août 1 6"S 5, Se étoit fils de Théodore Zwinger, docteur Se professeur en médecine, Se de Marguerite Burchard, fille de Jean-Rodolphe Burchard, aurti docteur Se professeur en médecine. J.J. Zwinger avoit tourné ses études du côté de la théologie j mais un afthme, dont il étoit attaqué, le détermina à étudier la médecine. Il y fit de fi prompts Se de fi grands progrès, qu’il obtint la dignité de docteur au bouc d’un an. Il prit ensuite la résolution de voyager, pour se perfectionner dans cette science. Il avoïc

commencé