Page:Moréri - Grand dictionnaire historique - 1759 - vol. 10.djvu/945

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Z Y A

Z Y P

89

commencé ses voyages par Genève, ou îl mourut le 9 octobre 1708. C ’étoit un jeune homme d’une grande espérance ; & quoiqu’il n’eût alors que 13 ans, il avoir déjà composé les ouvrages suivans : Spécimen Phyfices eleclico-expérimentales, compendio phyfico Jean. H&nrici Sukeri aliifque probatïs auclorïbus conquijitum 3 inque ufus ftudiofa juyentutis methoio perfpicuâ adornatum. Pumittitur fuccinclum theoretica philosophie, theatrum. Baf. Im. Jo. Phil-Richteri, 1707, in-iz. Difftrtatio média inaugura lis de valetudine plant arum fecunda & adyerfa a 1708,

in-4 .

ZWOL, ville des Pays-Bas dans la province d’Ower-IfTel, appartient aux États des Provinces-Unies, & est fnuée sur l’Aa, qui s’y joint à la rivière de Vecht. Certe place est afsûrée par un double fofle plein d’eau qui environne ses remparts de tous côtés.

2Y

ZYAD, Sarafin distingué dans le VU siécle, étoit fils d’Abou Sofian, mais né d’un commerce illégitime, & par conséquent frère naturel de Moavie, gouverneur de Syrie, & lequel fut reconnu calife en Syrie. AbouSofian, craignant la sévérité du calife Omar, n’ofa pas reconnoître Zyad pour fou fils. Celui-ci étoit né la première année de l’hégire. Il se distingua bientôt par son esprit Se son éloquence, & il en donna particulièrement ; des marques dans une assemblée des compagnons deMahomer, fous le régne d’Omar» ; ce qui fit dire à Amrou Ebn al As, que ce jeune homme auroit un jour commandé aux Arabes, fi son père avoir été de la famille des Koraïfchites. Moavie qui connoiflfoitie mérite de Zyad, résolut de le mettre dans ses intérêts, & il crut que le meilleur moyen d’y réuffir, étoit de le reconnoître publiquement pour son frère ; ce qu’il fit, au moyen des preuves que l’on produisit du commerce d’Abou Sofian avec la mère de Zyad, laquelle se nommoit Somiah, & étoit femme d’un esclave Grec. Zyad fut fait Cadi., c’est-à-dire, Juge, du temps d’Omar ; & fous le règne d’Ali, ayant été fait gouverneur de la Perse, il s’acquitta de cet emploi d’une manière très-glorieuse pour lui, & très-avantageuse pour les peuples. Il étoit élevé à cette dignité, lorîque Haflan, fils d’Ali, se démit du califat en faveur de Moavie. Zyad refusa de le reconnoître ; ce qui inquiéta beaucoup Moavie, qui craignoit que le gouverneur ne se joignît aux Hafchémites, & ne recommençât la guerre : mais la réunion ne tarda pas à se faire par f entremise de Mogaïrah Ebn Saïd, gouverneur de Coufah, & en reconnoissant, comme on Ta dit, Zyad pour son frère du côté paternel. Par cette reconnoissance Zyad étoit aussi reconnu pour être véritablement de race Arabe, &du noble sang des Koraïfchites, qualité fi honorable, même dans un enfant illégitime, qu’elle étoit au-delïus de tout le reste. Les parens de Moavie se plaignirent hautement de cette reconnoissance ; ils se prétendoient déshonorés parlà : mais Moavie les laissa se plaindre. Il étoit venu à bouc de son dette in, ayant mis entièrement dans ses intérêts le plus grand homme de son siécle. Il nomma même peu après Zyad gouverneur de Bafrah, Se y ajouta le gouvernement de la province de Bahrein, de celle d’Oman, du Khoraflan, du Ségeftan, qui est une province de Perse, bornée du côté du Levant par les Indes, & de ce que les Musulmans pofledoient dans les Indes. Zyad se fit aimer, craindre Se regretter dans toutes les provinces. Son nom seul faisoit trembler rous les médians dans les pays de fa dépendance. Il n’étoit ni cruel ni barbare, mais il airnoit la justice, & la rendoit exactement. Il gouvernoit d’une manière despotique ; mais il savoit connoître le mérite & le récompenser. Il venoit de

fou mettre l’Irak à son obéissance, & obtenir I e gouvernement de cette partie de l’Arabie qu’on nomme l’Hegiaç, lorsqu’il sur attaqué de la peste, dans le temps qu’il étoit près d’entrer en Arabie. Il en mourut l’an 5 3 de l’hégire s 6 7 1 de l’ère chrétienne, à l’âge de 5 3 ans. Sa mort arriva près de Coufah, & il fut enterré au même lieu. On peut voir son histoire beaucoup détaillée dans le tome I de l’histoire des Sarajîns 3 traduire de l’Anglois de Simon Ocley, par M. Jault, docteur en médecine. Cette histoire, qui est : estimée, a été imprimée à Paris en 1748, en deux volumes in-ii.

ZYGAGTES, fleuve de la Thrace auprès de la ville de Philippe, & sur les confins de la Macédoine. Les poètes disent que le chariot de Pluton se rompit près de ce fleuve, lorsqu’il emmenoit Proferpine.

  • Appien, 4 civil. Claudien, de raptu ProJèrplna.

ZYGANTES, anciens peuples d’Afrique, avoient coutume de se peindre le corps avec du vermillon, & se nourifloient de miel 6c de finges. * "Hérodote, liv, 4 chap. 194.

ZYLIUS (Othon) né à Utrecht le 3 o août 1588, se fit Jésuite, Se professa en 1606 la rhétorique à Ruremonde. Il prêcha plusieurs fois dans les congrégations de la Vierge à Bruxelles & à Louvain, fut recteur du col légende Bos-le-duc & de celui de Gand, & mourut le 11 août 1656. On dit qu’il étoit habile dans l’hébreu & dans le grec. Ses écrits > composés en latin, font : Ruremonde illustrée ; à Louvain i<j 1 3, //z-8°. Histoire des miracles opérés par Tinterceflion de la sainte Vierge honorée à Bos-le-duc Se transférée à Bruxelles après la prise de la ville ; à Anvers, 163 1 & 1638, //z-4 . Des trois états de Mardochée, en trois livres : l’auteur n’a pas achevé cet ouvrage. Cambrai délivré de siége, à" Anvers 1650 j & encore plusieurs fois depuis. La vie de saint Xenophon & de sainte Marie fa femme, & des faines Jean Se Arcade leurs fils, traduites du grec en latin, dans le recueil de Bollandus au vingt-sixiéme de janvier. La vie & les miracles des saints martyrs Cyr Se Jean, dans le même recueil au trente-unième janvier. Voyez le Trajeciumeruditum de GafparBurman, & Aleeambe, biblioth. &c.

ZYÎVEUS ou VANDEN ZYPE (François) jurifcoufulte, chanoine, officiai & archidiacre d’Anvers, né à Malines l’an cio iolxxx (1 580,) fut porté dès la plus tendre enfance à Anvers, où il fut baptisé, & y fit ses premières études. Ayant été ensuite envoyé à Louvain, il y obtint le cinquième degré entre lesmaîtrès-ès-arts, & s’y appliqua à l’étude du droit, 5c eut le gouvernement du collège des bacheliers, appelle le collège du Fifo. Mais il y avoit à peine quelques mois qu’il rempliroit ce poste, lorsque Jean le Mire évêque d’Anvers l’appelle auprès de lui, & en fit son secrétaire particulier, 11 étoit auprès de ce prélat, lorsqu’il vint prendre le degré de licencié en l’un Se l’aucre droit à Louvain, le 10 janvier i(î 04. Il fut fait ensuite officiai d’Anvers, & depuis chanoine de la même église, archidiacre & grand-vicaire fous 1 epifeopat de M. de Couwendgle ôc de M. Oudermeulen.C’étoit un homme de beaucoup d’efprir, de mœurs douces, Se très-profond dans la connoifTance du droit civil &c canonique. îl a compofé sur ces matières plusieurs ouvrages latins fort estimés, que l’on a recueillis en deux volumes infolio ; à Anvers chez Jérôme & Jean-Baptiste Verdufïen, en 1^75. Le premier volume contient une analyfe du droir canon nouveau, des consultations canoniques sur plusieurs matières importantes, des réponses tirées du droit canon moderne. Dans le tome II, on trouve quatre livres sur la jurifdiétion ecclésiastique & civile, un écrit intitulé : Judex, magijlratus j fenator, en quatre livres, qui traitent des TomeX. Partie II M