Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/120

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2o Nous ne cultivons pas certains légumes, parce qu’ils ne sont pas du goût général et que leur vente est incertaine ; c’est pour cette raison que nous ne cultivons plus la patate, que nous ne cultivons pas le pê-tsaie ni la baselle. Si un jour, le goût changeant, ces légumes viennent à être recherchés à la halle, alors nous les cultiverons.

3o Quoique nous ne devions traiter, dans cet ouvrage, que la culture maraîchère, telle qu’elle se pratique à Paris, nous ne négligerons pourtant pas de parler aussi de certains légumes que nous ne cultivons pas habituellement, par la raison que les terrains sont trop chers dans Paris ; mais nous le ferons avec moins de détails qu’en parlant de notre propre culture.

4o Il aurait peut-être paru naturel à plusieurs personnes que nous commençassions notre Manuel par le mois de janvier, mais nos travaux ne s’accordent pas avec l’année solaire ; nous allons plus vite que les saisons dans l’hiver. Quand le soleil revient échauffer notre hémisphère, nous avons déjà plusieurs légumes qui n’ont pas attendu son retour pour croître, se perfectionner et devenir propres à la consommation.

Quoique nos travaux n’aient, pour ainsi dire, ni commencement ni fin, il y a pourtant une époque où nous commençons à travailler par prévision éloignée, et cette époque est le mois d’août ; c’est alors que commence vraiment l’année horticole pour les maraîchers de Paris, et nous croyons