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CHAPITRE X

Culture maraîchère à Paris, mois par mois.

Nous voilà enfin arrivés à la partie la plus importante de notre travail, à celle qui n’a jamais été traitée spécialement par aucun homme du métier, c’est-à-dire par aucun jardinier-maraîcher : si quelques auteurs en ont parlé, ils n’ont pu le faire qu’incomplétement et en l’assimilant à la culture potagère dont elle diffère considérablement dans sa manœuvre, dans ses moyens et dans ses résultats. De toutes les différences entre ces deux cultures, nous ferons seulement remarquer celle-ci, c’est que, dans la culture potagère, les légumes coûtent la plupart plus cher qu’on ne les achèterait au marché, et que, dans la culture maraîchère, il faut de toute nécessité que nos légumes nous coûtent moins cher que nous ne les vendons.

Avant de commencer, il est nécessaire que nous fassions quelques observations importantes, afin qu’on ne se trompe pas sur le plan que nous avons suivi dans cet ouvrage.

1o La culture maraîchère de Paris ne comporte pas la culture de tous les légumes connus dans les jardins ; il y en a même d’estimés que nous ne cultivons pas, par la seule raison que le terrain est trop cher dans Paris et que nous ne pourrions jamais les vendre avec bénéfice.