Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/233

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son espèce. On n’oserait plus aujourd’hui présenter un melon brodé sur une table tant soit peu distinguée, et beaucoup de maraîchers en ont abandonné la culture ; si quelques-uns d’entre eux en font encore, c’est parce que sa culture est plus simple, qu’on lui fait rapporter plus de fruits, et que ces fruits sont plus accessibles à la petite fortune que les cantaloups.

En culture maraîchère, le melon brodé se sème au commencement de mai, se repique vers le 10 ou 12, et se plante en place vers la fin du mois, c’est-à-dire le dernier des melons, sur des couches faites comme celles des cantaloups de quatrième saison ; mais, au lieu de n’en mettre qu’un rang au milieu de la couche, on en plante deux rangs à 33 centimètres des bords et à 66 centimètres de distance dans les rangs[1].

Quoique nous venions d’assigner la fin de mai pour la plantation du melon brodé, il y a pourtant quelques maraîchers qui le sèment dès les premiers jours d’avril et le plantent vers la fin du même mois ; alors ils obtiennent des fruits mûrs dans la dernière quinzaine de juillet, tandis que ceux qui le plantent fin de mai n’en obtiennent

  1. Autrefois on le plantait moins près ; on n’en mettait qu’un rang par couche et on en obtenait de plus gros fruits, parce que les racines trouvaient plus de place pour s’étendre.