Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/40

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cultivateur : il arrive aussi quelquefois que celui-ci trouve du bénéfice à vendre son terrain et à aller s’établir plus loin, quelquefois encore il est obligé de s’éloigner pour cause d’utilité publique. Un marais qui se trouve sur une rue, sur un chemin pavé, a plus de prix que celui qui se trouve au fond d’une ruelle non pavée ou sujet à quelque servitude ; celui qui est bien enclos de murs a aussi plus de valeur que celui qui est mal ou point fermé. Cependant nous allons donner un aperçu de la valeur actuelle des terres propres à la culture maraîchère dans Paris.

Les terrains compris entre le boulevard et le mur d’octroi valaient, il y a une vingtaine d’années, de 20 à 22,000 fr. l’hectare ; aujourd’hui ces terrains n’ont plus de prix. Sur les bords du canal Saint-Martin, et autres endroits où le commerce s’est porté, l’hectare se vend 80 ou 100,000 fr.

Ceux situés entre le mur d’octroi et la nouvelle enceinte peuvent se diviser en deux catégories : les premiers sont ceux qui, depuis longtemps cultivés en marais, sont réputés d’une bonne nature de terre, enclos de murs et à proximité d’une rue pavée, ceux-là valent aujourd’hui de 28 à 30,000 fr. l’hectare ; les seconds sont ceux qui se trouvent sur le derrière, qui n’ont pas de communication facile avec une rue pavée, ceux-ci se vendent de 16 à 20,000 fr. l’hectare clos de murs, compris le logement.

7o Quant au prix du loyer d’un hectare de ter-