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Page:Moreau - Œuvres inédites, 1867.djvu/22

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Toujours l’écho puissant des célestes portiques
Retentit de cantiques
Chantés en son honneur par tous les bienheureux.

Environné de feux, de gloire et de lumière,
Ce Dieu voit à ses pieds les princes de la terre :
Il lit dans leur pensée, il punit leurs forfaits.
Du juste qu’on opprime embrassant la défense,
Il couvre l’innocence
D’un bras qui du méchant veut repousser les traits.

Mais quel est ce mortel qui, comme un autre Élie,
Prend un rapide essor vers la sainte patrie ?
Oh ! quel char radieux et quelle majesté !
Des brûlants séraphins j’aperçois la phalange
Guidant le nouvel ange
Au céleste séjour de la félicité.

C’est Sassinot ! quel jour de joie et d’allégresse !
Ô bardes, que vos chants le célèbrent sans cesse ;
Adressez-lui vos vœux, habitants d’ici-bas.
Et vous, jeunes enfants, vous à qui ce bon père
Vient d’ouvrir la carrière,
Ne pleurez plus sur lui, mais marchez sur ses pas.


Ces vers ne présagent rien, mais c’est une date : ils ont l’accent navrant d’une époque