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Page:Moreau - La Souris blanche, éd. Glomeau, 1919.djvu/32

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humides et les barreaux épais de sa prison, l’autre peignant l’atmosphère d’ennui et la chaîne vivante de courtisans et d’espions dont le poids l’étouffait ; l’un montrant son corps torturé, l’autre son cœur saignant, et tous deux terminant leur plaidoyer par la même conclusion : « Tu vois bien, Nemours, — vous voyez bien, monseigneur, — que j’ai besoin de Blanchette pour m’aider à vivre et à souffrir. » Après une discussion longue et stérile, ils finirent par où ils auraient dû commencer : ils convinrent de prendre l’objet même du débat pour arbitre. « Voyons, mademoiselle, dit le dauphin à Blanchette, déclarez franchement auquel vous désirez appartenir. » Et soudain vous eussiez vu la petite souris aller de l’un à l’autre avec force gentillesses, puis s’arrêter entre