Aller au contenu

Page:Moreau - La Souris blanche, éd. Glomeau, 1919.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

en révéler les causes secrètes, sur la foi de certain manuscrit gros et gras de science, qui m’est échu pour lot dans l’héritage de ma grand’tante. Des rats bibliophiles en ont mangé les trois quarts, les vers l’ont illustré de broderies à jour, et ce n’est pas sans peine, je vous jure, que je suis parvenu à déchiffrer et à traduire pour vous, de la langue romane en français moderne, le chapitre suivant, intitulé : Comme quoi la Fée des Pleurs fut changée en blanche sourette.


Un jour, jour de printemps et de nouvelle lune, il se fit un grand mouvement dans le royaume des fées. Les sylphides s’éveillaient avant l’aurore pour se parfumer avec la poussière des lis ; les ondines cherchaient, pour se mirer,