Page:Moreau - Nouveau mémoire pour servir à l’histoire des cacouacs.djvu/35

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plus d’attention je pourrois un jour les entendre dans le livre mystérieux. « Ah ! mon pere, m’écriai-je, votre voix me rassure, elle est pour mon ame ce qu’un vent doux & rafraîchissant est à nos corps après les brûlantes ardeurs de la canicule. Je me confie à vos soins : que mon être n’essuie aucune dégradation. Ô Nature ! ô ma mere je m’abandonne à toi ».

Je dois observer pour la fidélité de l’histoire que lorsque je disois de si belles choses, mon vieillard me tenoit par la main, & m’avoit conduit peu à peu jusqu’auprès des cassolettes ; il s’assit avec moi sur mon lit, & m’annonça que