Page:Moreau - Nouveau mémoire pour servir à l’histoire des cacouacs.djvu/36

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dans un moment j’allois connoître les Principaux de la Colonie.

Un instant après les rideaux de ma tente furent relevés, & je vis entrer une nombreuse compagnie de Cacouacs, hommes & femmes. Il n’y eut personne qui ne m’embrassât avec tendresse ; point de bouche qui ne louât, & ma figure, & mon esprit, & les rares connoissances que j’avois acquises, & celles même que j’étois capable d’acquérir. Le vieillard me présentoit les Dames. Je n’avois eu jusques-là qu’une idée de moi assez commune. J’étois étonné, j’étois enchanté de l’impression que je faisois sur ce peuple. Toutes mes défiances, toutes mes craintes se