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— Signez, répéta Horner en braquant son pistolet sur elle.

Mais un formidable « Terrinée » suivit les derniers mots de Horner ; en deux sauts, l’ancien matelot fut sur lui et lui arracha le pistolet des mains. Horner s’enfuit, abandonnant son arme aux mains de José, et en disant :

— Vous me reverrez !

— Oui, oui, le monsieur, dit José ; au revoir.

Horner avait cru prudent de disparaître, car le bruit de l’entrée de José avait attiré l’attention des religieuses qui s’en venaient voir la cause du tapage.

En mettant le pied sur le sable de la rue, le faux évêque se trouva face à face avec deux soldats en kaki qui lui demandèrent :

— Avez-vous vu passer par ici un matelot, un petit homme barbu, très laid ?

— Habillé de jaune, sale ?

— Oui, c’est ça. Vous l’avez-vu ?

— Je viens de le voir.

— Où est-il ? nous avons ordre de l’arrêter comme déserteur.

Horner se ressouvint de l’embauchage de José par Polson. Son œil eut une expression féroce et sa dent de chien eut envie de mordre.

— Là, dit-il ; passez la rue Brighton et prenez celle des Palmiers, le petit homme est entré au couvent.

— Le couvent des Franciscaines ?

— Je crois que oui.

— Merci.

« En voilà toujours un dont nous sommes débarrassés, murmura Horner. Au fait, si je faisais