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arrêter le docteur aussi. Tiens, ce bon Frascani, je crois qu’il s’occupe un peu de sa petite vengeance. »


XVI

L’ÂME D’UN PIANO


Le lecteur a compris le manège de Natsé. Quand il avait transporté la lampe de Lady Cordelia près de la fenêtre, ce n’était qu’un signal déguisé à Polson, caché dans le parc du château et attendant d’être averti pour entrer à son tour. Bilman et Ascot le suivirent et, un instant après, les quatre amis étaient au complet dans le boudoir où gisait Lady McStainer.

— Ne jugeriez-vous pas à propos de délivrer la vieille, dit Polson, en la montrant du doigt.

Lady McStainer eut un éclair dans les yeux en entendant son nom, le nom des MacStainer, prononcé avec tant d’irrévérence.

— Ah ! laissez-nous donc tranquille, vous, avec vos niaiseries, dit Bilman ; je suppose que vous allez vous déclarer le chevalier de cette vieille savate.

— Du reste, reprit Ascot, notre besogne n’est pas finie. Dites-nous un peu, mon cher Natsé, comment vous avez procédé ; nous n’avons pu vous parler depuis notre arrivée à Lourenço-Marquès.

— D’abord, dit Natsé, passons dans une autre pièce, il ne faut pas que nous soyons entendus.

— Vous avez raison, toujours raison.

Ils entendirent un bruit, quelque chose comme un grognement de chien.