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— En vérité, ça ne valait pas la peine, et n’était le charme infini que je trouve en votre compagnie…

— Oui, oui, je connais tout cela. Seulement, si vous me laissiez dire ce que j’ai à dire, vous regretteriez peut-être moins d’être venu avec moi.

— Alors, le Dean est un faux Dean ?

— Je n’en sais rien.

— Que savez-vous ?

— Sa bible n’est pas comme les autres.

— Ah ! et comment est-elle ?

— Elle est très mince ; puis, au milieu, il y a quelque chose comme un dessin, un plan.

— Je n’y comprends rien ; serait-il architecte ? Il n’est pas nécessaire de se déguiser quand on est architecte.

— Attendez. Je dis qu’il y a un dessin ; il y a autre chose, il y a trois ou quatre pages écrites à la main.

— Drôle de Dean, drôle de Dean, fit Dolbret. Cependant, cela ne nous dit encore rien. Il doit y avoir autre chose dans sa bible.

— Je n’ai pas pu voir plus, mais il y a encore du temps, prenons patience.

— Mademoiselle, reprit Pierre, vous êtes adorable et avec un auxiliaire comme vous, on peut faire beaucoup. Je n’ose vous demander plus, ce serait indiscret.

— Je suis acquise à votre cause, si vous avez une cause.

— J’en ai deux, fit Pierre en souriant, mais pour le moment, je n’en plaide qu’une, celle contre le Dean. Quant à l’autre, je n’ose la plaider, je serais un trop mauvais avocat.