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tres), prolongation du Chapelco, il aperçut le Caleufu, le Collon-Cura et le Quemquemtreu jusqu’aux fumées de Junin. Il reconnut qu’entre le Chapelco et le Collon-Cura il n’y a que des collines peu élevées. Il suivit ensuite le lit de la rivière Manzano jusqu’au Caleufu, en remontant le fleuve Metiquina, et il atteignit le lac du même nom dont il détermina la latitude par 40° 19′ 3″. Il longea son affluent le plus important qui descend de l’ouest et arriva ainsi au lac Machonico ; dans le voisinage de ce dernier, il put, du haut d’un sommet de 2060 mètres d’altitude, établir une station azimutale avec le mont Pillan. Grâce à la vue étendue dont il jouissait de là, il put observer que le Chapelco s’élève isolément, séparé de la Cordillère par les vallées de Pil-Pil et Metiquina. Les hauteurs comprises entre le lac Lacar et la vallée de Machonico sont assez élevées aux abords de ce point d’observation.

Ayant observé que dans le lac Machonico se jette une autre rivière, déversoir d’un second lac, il essaya de l’explorer sur un radeau improvisé, mais il ne put y naviguer à cause de la violence du vent ; il ne réussit, en passant au travers du bois, qu’à arriver jusqu’au fond du lac où se déverse une rivière descendant de l’ouest, probablement du mont Queñi. Il remarqua à l’ouest un troisième lac, et put arriver jusque sur ses bords ; mais comme il supposa qu’il s’agissait du lac Filohuehuen, que devait étudier Soot, il retourna sur ses pas pour arriver, le 23 mars, à Maipu, d’où il devait étudier la chaîne d’Ipela. Il visita Trompul, le lac Lacar (planche XXXV), Camalalhué, Quetchuquina, Huahuma, traversant des étendues fertiles jusqu’à son arrivée par le nord à Ipela.

En montant jusqu’au défilé, il reconnut la petite lagune Neufilieu et le campement Noalac à 1400 mètres, situé au 40° 9′ 8″ de latitude ; il fit l’ascension d’une cime voisine d’une altitude de 1970 mètres, d’où il put photographier la Cordillère d’Ipela (2100 m.) qui s’élève de l’autre côté de la vallée, située à l’ouest du défilé, et dans laquelle naît le rio Ipela (planche XXXVI).

Cette chaine s’unit à l’est au mont Queñi, et au sud à des monts atteignant 2200 mètres de hauteur. Le passage Ipela a 1470 mètres d’altitude. Au nord de la même chaîne, il remarqua des sommets recouverts de neige comme le Riñihué et qui paraissent être liés à la Cordillère d’Ipela.

Le 6 avril, il entreprit un voyage à la lagune Lolog, par un sentier qui traverse le mont Trompul, et arrivé au but de son excursion, il détermina la situation en latitude de la lagune qui est de 40° 1′ 6″. Il arriva au rio Anquilco, en continuant son