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Page:Moressée - Un mariage à Mondorf, 1887.djvu/54

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IV


Entre la gare et l’établissement des bains, sur la route qui mène de l’une à l’autre, est situé l’élégant et confortable Hôtel du Grand Chef, où M. Dubreuil avait fait expédier ses bagages. Dans le gracieux jardin qui l’entoure, et qu’il fallait traverser pour accéder au perron, les voyageurs rencontrèrent des groupes qui les dévisageaient en chuchotant. Des baigneurs, les premiers arrivés, dont la préoccupation constante était de se trouver au débarqué des nouveaux venus, pour y trouver quelque figure sympathique qui donnât, pour la suite, la promesse d’agréables relations.

Car c’est là le caractère bien particulier de la vie à Mondorf, qu’on y va pour y faire une moisson de connaissances charmantes, avec l’espoir secret d’y découvrir une amitié solide. L’expérience des intimités qui s’y sont nouées, a fait à la station balnéaire luxembourgeoise cette réputation originale.

M. Dubreuil rendit poliment tous les saluts qui allaient à lui comme de muets compliments de bienvenue, et entra à l’hôtel. Vite il y eut fait choix d’un appartement : il en restait un, au premier étage, qui lui convenait de tous points, sauf peut-être l’ennui d’y avoir, dans le fond du corridor donnant